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Wellington

Arthur Wesley, troisième fils de Garret Wesley, premier comte de Mornington, vient au monde en Irlande (soit à Dublin, soit à Duncan-Castle dans le comté de Meath) aux alentours du 1er mai 1769 (le 30 avril selon certaines sources).

Rapidement orphelin de père, il débute ses études à Eton, où il ne brille guère ; il est ensuite envoyé à Bruxelles suivre des cours privés, puis à l'école militaire d'Angers.

Ironie du sort, le jeune homme n'aspire aucunement à la carrière militaire, préférant s'adonner à sa passion pour la musique ; toutefois, il se conforme au souhait de sa mère et entre dans un régiment des Highlands.

Il combat dans les Flandres en 1794, puis dirige en 1796 la campagne en Inde où son frère aîné est gouverneur général. En mars 1798, son nom Arthur Wesley est légalement changé en Arthur Wellesley. Fait chevalier, il rentre en Angleterre en 1805.

L'année suivante, il est élu député de Rye et, moins d'un an après, le duc de Portland le nomme secrétaire en chef pour l'Irlande. Ces fonctions parlementaires ne l'empêchent pas de poursuivre sa carrière militaire, qui le voit mener des campagnes au Portugal et en Espagne. Wellesley bat les Français à Roliça et à Vimeiro en 1808. L’accord de Sintra qui en résulte et qui stipule que l’armée britannique évacuerait les Français hors de Lisbonne est très critiqué et Wellesley est brièvement rappelé au Royaume-Uni. Au même moment, pourtant, Napoléon vient lui-même en Espagne, et lorsque le général John Moore est tué à la bataille de La Corogne, Welleslley est nommé commandant en chef de toutes les forces britanniques au Portugal.

Revenant dans la péninsule ibérique en avril 1809, il bat l’armée du roi Joseph d’Espagne (le frère aîné de Napoléon) à la bataille de Talkavera. Après cela, il est élevé à la pairie en tant que Vicomte Wellington, de Talavera et de Wellington (Somerset). Il repousse les forces françaises hors du Portugal en 1810 et 1811 et est promu général et fait duc de la Victoire pour ses services dans ce pays.

Traversant l’Espagne, il bat les Français à la bataille de Salamanque et prend Madrid en 1812. Cette année-là, une contre-attaque française met l’armée britannique dans une position difficile mais Lord Wellington reçoit le commandement de toutes les armées alliées en Espagne et est fait Marquis de Wellington le 3 octobre. Promu maréchal, Wellington conduit une nouvelle offensive en 1813, culminant à la bataille de Vitoria, nette victoire britannique qui ramène l'armée impériale en France. Il envahit la France et se heurte au maréchal Soult qui dirige la défense de Toulouse le 10 avril 1814. L'issue de cette bataille, objet de débats, marque la fin de la campagne de 1814. Le 11, Napoléon signe le Traité de Fontainebleau, conclu le 6, et est exilé à l’île d’Elbe.

Acclamé en héros, Wellington est fait duc de wellington, titre toujours porté par ses descendants. Il est bientôt nommé ambassadeur en France, puis prend la place de Lord Castlereagh comme plénipotentiaire au congrès de Vienne, où il plaide énergiquement pour que soit permis à la France de garder sa place dans l’équilibre des puissances européennes.

Il reçoit le titre de duc de Wellington en 1814, et sa carrière militaire connaît son apothéose le 18 juin 1815, lors de la bataille de Waterloo.

Acclamé en héros et couvert d'honneurs au Royaume-Uni, Wellington retrouve son siège de parlementaire puis, en 1828, est invité par le roi George IV à former le gouvernement. Il mène en tant que premier ministre une politique très conservatrice, encore qu'il fasse voter en 1829 la loi d'émancipation des catholiques, leur accordant la quasi-totalité des droits civils dans le royaume.

L'impopularité de sa politique intérieure le force à démissionner en novembre 1830. Il occupe par la suite les fonctions de ministre des Affaires étrangères puis celles de président de la Chambre des Lords, et se retire de la vie politique en 1846.

Il meurt le 14 septembre 1852, et est inhumé à la cathédrale Saint-Paul de Londres.

Wellington
Armées alliées

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