Peu de batailles dans l'histoire ont inspiré une aussi abondante littérature que celle de Waterloo. Napoléon, à Sainte-Hélène, fut le premier à s'interroger à plusieurs reprises sur les causes de cette " évitable défaite ". Combattants des deux camps, écrivains militaires, historiens français, anglais, belges, hollandais, prussiens ont disséqué la campagne de 1815 avec une impartialité toute relative. Tandis que la défaite de Napoléon reste inexplicable aux yeux de beaucoup de Français, les Anglais persistent à voir en Wellington le seul vainqueur de l'Empereur, minimisant le concours de Blücher. L'auteur replace la bataille dans son contexte diplomatique et explique les techniques militaires de l'époque. Après avoir soumis les péripéties de la campagne de Belgique à une critique historique rigoureuse, il met en évidence les erreurs qui décidèrent du sort de la Grande Armée. Son analyse aboutit à disculper Grouchy et Ney et fait endosser la responsabilité de la défaite à la nonchalance de l'Empereur lui-même.